Comment devenir un pilote de drone en France ?
Oui, vous ne rêvez pas, piloter un drone est désormais un métier à part entière. Loin de n’être qu’un simple loisir, le drone volant s’est professionnalisé depuis quelques années. Et ce n’est pas étonnant au vu des nombreux atouts que l’aéronef propose. De nombreux secteurs ont vite compris son intérêt ; bâtiment, agriculture, armée française, surveillance ou encore production audiovisuelle.
Et comme n’importe quel métier, le pilotage de drone s’acquiert par le biais d’un cursus de formation. La réglementation autour du drone s’est renforcée pour éviter au mieux les risques d’accident. En effet, la DGAC (Direction générale de l’Aviation civile) impose désormais une formation au pilotage de drone. Les qualifications intégrées grâce à cette formation complète (théorique et pratique), ainsi que l'obtention du brevet théorique drone, offrent la possibilité de devenir pilote drone. Expliquons plus en détail comment parvenir à exercer ce nouveau métier en France.
Les conditions pour devenir pilote de drone
À l’image de chaque métier, le pilotage de drone réclame de suivre une formation intensive en vue d’apprendre toutes les bases. Des cours théoriques et des cours de pilotage sont ainsi obligatoires avant de pouvoir pleinement exercer son métier. Lorsque l’on pense au pilotage de drone, on tend à croire qu’il s’agit simplement de radiocommander un aéronef. Or, le champ de compétences exigé est bien plus large. Le pilote de ligne devra également s’occuper de la prise de vue aérienne s'il n'est pas épaulé par un cadreur, rédiger un carnet de vol ou encore assurer la maintenance de la machine.
Mais ce n’est pas tout ! Être pilote de drone, c’est aussi savoir rester en contact lors du vol avec les centres de contrôle, ainsi que disposer d’une parfaite expertise technique de son matériel. Tout un chacun peut devenir pilote de drone, tant qu’il respecte les différentes formations pratiques soumises pour acquérir un bagage suffisant, et dispose du brevet théorique drone. La DGAC est particulièrement stricte en matière de drone, et se montrera intransigeante si des impairs sont commis.
Obtenir les certifications de télé-pilote offre la possibilité de travailler pour un exploitant. Si vous souhaitez devenir vous même exploitant, il vous faudra alors remplir et déposer un MAP auprès de la DGAC, et travailler avec des machines homologués pour les scénarios de vol visés.
Quelles formations sont exigées pour devenir pilote de drone ?
Depuis juillet 2018, la réglementation encadrant le pilotage de drone s’est renforcée. Désormais, la loi oblige le suivi d’une formation spécifique pour un usage professionnel du drone volant. Ce programme de formation intègre deux types d’examens :
- Le brevet théorique de télépilote de drone : il s’agit de comprendre et apprendre les bases du drone ainsi que sa réglementation. Pour cela, le futur pilote doit répondre à 60 questions pendant 1 h 30. 75 % de réussite est attendu pour que l’examen soit considéré comme valide.
- La formation pratique : fini les cours théoriques, cette formation consiste à apprendre comment piloter un drone. Un instructeur encadre les cinq jours de formation en vous mettant en situation concrète de vol. Décollage, atterrissage ou captation de vues aériennes, cette formation qualifiante fournira toutes les clés essentielles.
Une fois ces examens validés, vous recevrez une attestation de formation qui vous permettra de piloter sereinement votre drone. Notez par ailleurs qu’il vous faudra piloter un drone homologué ainsi qu’un MAP (Manuel d’Activités Particulières), tous deux enregistrés auprès de la DGAC, dans le cas où vous seriez l'exploitant.
Le cadre réglementaire pour piloter un drone en France
En plus de la formation individuelle, votre nouveau métier de pilote de drone impliquera le respect d’autres règles. Tout d’abord, il est interdit de faire survoler son drone à plus de 150 mètres du sol et au-dessus des personnes (sauf dérogation particulière). Vous aurez accès aux scénarios de vol établis par la DGAC : principalement S1, S2 & S3 selon le drone piloté et la formation suivie. Le S4 est, quant à lui, réservé à des circonstances particulières et des pilotes expérimentés et agrées.
Certaines zones sensibles sont également proscrites de pilotage sans dérogation explicite et nominative, telles qu’une base aérienne comme un aérodrome, une centrale nucléaire, une base militaire ou bien un chemin de fer. Aussi, le droit à l’image étant important, vous n’avez aucunement droit de filmer autrui à son insu. Ce dernier pourra pleinement se retourner contre vous s’il constate sa présence à l’image, dans le cas où votre film a une fin commerciale. Il est enfin recommandé de souscrire à une bonne assurance professionnelle qui pourrait couvrir la rencontre d'un problème. Celle-ci est obligatoire pour effectuer des vols professionnels en France.
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