Quelle formation faut-il suivre pour devenir pilote de drone ?
Avant de vous lancer, jetez un œil à notre guide sur l’apprentissage du pilotage de drone : c’est la base pour comprendre la réglementation européenne et ses particularités françaises.
La réglementation concernant la possibilité de piloter un drone a été mise en place en 2012, puis modifiée à plusieurs reprises. La dernière refonte majeure découle de l’entrée en vigueur du cadre européen, auquel s’ajoutent des spécificités nationales.
Une formation est obligatoire pour la plupart des drones et des usages, sauf pour les modèles ultralégers (< 250 g) – elle reste néanmoins très conseillée.
Pilote amateur ou pilote professionnel ?
La réglementation ne distingue plus loisir et activité commerciale : les exigences dépendent désormais de la dangerosité du vol.
Les vols les moins risqués relèvent de la catégorie Ouverte ; les opérations à risque modéré de la catégorie Spécifique. Les vols complexes (catégorie Certifiée) restent marginaux et ne sont pas traités ici.
Catégorie Ouverte (A1 / A3)
Cette catégorie est compatible avec un usage professionnel à condition que la mission et le lieu de vol respectent ses limites.
Moins de 250 g ? Aucune formation obligatoire – mais la suivre reste judicieux.
Au-delà de 250 g ? Suivez la formation théorique A1/A3 sur AlphaTango puis validez-la via le QCM en ligne (réussite ≥ 75 %, tentatives illimitées, gratuit).
Et la sous-catégorie A2 ?
Elle autorise certains vols plus proches des personnes avec des drones de classe C2 (≤ 4 kg). L’examen OPEN A2 est désormais disponible en France : inscription en ligne, examen théorique en centre (DGAC) puis attestation d’auto-formation pratique.
Catégorie Spécifique
C’est le cadre privilégié pour les prestations professionnelles nécessitant des vols en zone peuplée, hors vue ou à proximité d’obstacles sensibles.
Il faut :
- Réussir le Certificat d’aptitude théorique de télépilote (CATT) en centre DGAC ;
- Obtenir une attestation de formation pratique délivrée par un organisme habilité (S-1, S-2, S-3).
Jusqu’au 1er janvier 2026, la France maintient ses scénarios nationaux S-1 / S-2 / S-3. Depuis le 1er janvier 2024, les scénarios européens STS-01 et STS-02 sont également utilisables avec des drones de classe C5 ou C6.
En dehors de ces cadres, l’exploitant doit déposer un dossier d’autorisation (PDRA, SORA) ou demander un Light UAS Operator Certificate (LUC).
Pour aller plus loin :
Voici trois lectures complémentaires :