Recensement des types de radiocommandes de drones
Un drone radiocommandé va se démarquer des autres par différentes caractéristiques et fonctions, telles sa catégorie, sa performance en prise de vues aériennes. Le décollage, le vol en palier et l’atterrissage d’un drone sont gérés uniquement par la vitesse de rotation de chaque rotor. Le boitier de la radiocommande pour piloter un drone est très souvent directement hérité de ceux de l’aéromodélisme.
Il existe plusieurs configurations standardisées des commandes de vol, plus ou moins adaptées à chacun. Beaucoup de termes utilisés pour les radiocommandes proviennent de l’aviation.
La base de la radiocommande pour pouvoir voler
La base pour pouvoir décoller et voler, sauf pour un planeur, est la commande des gaz. Elle permet d’assurer à la fois la sustentation de l’engin en vol stationnaire et son déplacement en inclinant l’appareil par rapport à l’horizontale.
Trois autres axes de mobilité pour un drone à voilure tournante permettent son déplacement :
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Vers l’avant ou vers l’arrière, c’est le tangage. Contrairement à un avion, un hélicoptère RC peut en effet reculer.
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À gauche ou à droite, sans tourner sur lui-même, c’est le roulis.
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Dans le sens horaire ou inversement afin d’orienter son nez, c’est la commande de lacet.
À part pour la commande des gaz, la position neutre peut ne pas aboutir à un vol bien stabilisé. Chacune peut donc être finement réglée par un petit curseur complémentaire appelé trim. Même sur les modèles évolués avec une bonne centrale à inertie embarquée, un réglage fin de la stabilisation peut être nécessaire.
Les commandes classiques à deux joysticks
On trouve habituellement 4 configurations différentes en ce qui concerne les commandes de gouvernes
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Le mode 1 est hérité de l’aéromodélisme appliqué aux avions. Une main contrôle à la fois le tangage et le lacet, donc permet d’avancer en pointant le nez de l’engin. L’autre commande à la fois la puissance et le roulis.
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Le mode 2 est plus adapté au vol stationnaire et aux évolutions lentes et précises pour la photographie aérienne. Une main commande à la fois la puissance et le lacet. L’autre main va gérer à la fois le tangage et le roulis.
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Enfin, les modes 3 et 4 sont semblables, les mains sont juste inversées.
Le mode headless pour éviter les problèmes d’orientation
Quand on fait voler son nouveau drone, au bout d’un petit temps de vol il est logique qu’on lui demande de se retourner vers nous. C’est là que les ennuis commencent. Toutes les commandes se retrouvent de fait inversées à l’exception de celle des gaz. Pour le faire aller sur notre droite il faut lui demander de le faire vers la gauche, pour le faire se rapprocher de nous il faut pousser le manche correspondant au lien de le tirer. Cela déstabilise le nouveau pilote de drone.
Heureusement, un drone dispose habituellement d’un gyroscope intégré qui lui permet de savoir à tout moment quelle est son orientation par rapport à celle de son décollage. Beaucoup de radiocommandes proposent donc un mode headless (sans tête), dans lequel les commandes de translation sont automatiquement traduites à partir de votre ressenti au lieu de celui du drone. Demander de se déplacer sur la droite sera donc bien sûr votre droite. Se rapprocher ou s’éloigner de vous sera également bien traduit même si votre drone est en train de regarder à gauche. Très utile aux pilotes débutants, ce mode est moins souvent utilisé par un pilote de drone professionnel.
Une autre utilisation classique de ce mode se trouve dans le cas de fort éloignement du drone volant. Malgré des leds de couleurs différentes permettant de repérer son orientation, il arrive que l’on n’en soit pas certain. La caméra vidéo peut nous aider, mais à condition de piloter en mode FPV. Passer en mode headless et tirer le bon manche vers soi va dans ce cas bien rapprocher le drone RC de son pilote, sans erreur.
Le bouton magique quasiment incontournable : reviens ici
Le gyro, couplé à un accéléromètre, des aéronefs lui permet de se situer dans l’espace par rapport à son point de décollage. Il n’y a pas besoin pour cela d’un modèle high-tech intégrant un GPS. Le boitier de la radiocommande RC intègre un bouton appelé RTH pour Return To Home. Quand notre quadricoptère signale que son temps de vol approche du maximum, il faut le faire revenir à soi, ou bien le faire atterrir. La trajectoire la plus directement déterminée permettra d'économiser le peu d'énergie restant dans la batterie de l'aéronef. Pour économiser la batterie lipo, au même moment on cessera de filmer ou de prendre des photos. En effet, un drone n'est pas muni d'un parachute.
Les radiocommandes par tablette ou smartphone
En plus des radiocommandes classiques qu’il faut savoir maîtriser, le vol en immersion est possible sur certains drones à l’aide d’écrans ou masques recevant en direct les images de la caméra HD. L'affichage des paramètres sur l'écran (OSD) permet une expérience en réalité virtuelle qui complète agréablement le pilotage. Dans le cadre de courses, un drone racer sera souvent utilisé en utilisant de telles possibilités d'immersion afin de voir les obstacles à éviter.
Pour vous entraîner sans risque : le simulateur de vol
Avec une appli compatible iOS et Android, il est possible de se familiariser avec les différents types de radiocommandes avant de choisir définitivement son drone Parrot, DJI ou autre. On peut alors voir sur la fiche produit s’il est capable de voler dans le mode que l’on préfère.
Choisir un mode de radiocommande avant d’acheter un drone n’est pas anodin. Une fois les habitudes prises, passer du mode 2 au mode 1 ou inversement va demander un temps d’adaptation non négligeable.
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